Je ne reviendrai pas sur l'amendement de M. Poisson, dont M. Mariton lui-même reconnu a qu'il était de moindre qualité que les précédents. Quant à Mme Dalloz, elle se trompe manifestement de projet de loi et de débat. Je voudrais en revanche insister sur la liberté, puisqu'on en a beaucoup parlé depuis quelques heures.
Le mariage est un acte de liberté. Vous avez rappelé et démontré, madame la garde des sceaux, que l'histoire du mariage en France est liée à l'avancée des grandes libertés publiques. Je voudrais citer un poète, qui a écrit en 1942, dans la clandestinité, les vers suivants : « Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté. » C'était Paul Éluard.
Ce mot que nous recueillons quand nous sommes officiers d'état civil, c'est le mot « oui », le mot du consentement. Et je voudrais dire à nos concitoyens qui nous écoutent, homosexuels ou hétérosexuels, que, dans les 36 000 communes de France, une fois que cette grande loi d'égalité aura été votée,…