« Je m'envole vers un Orient compliqué », avait un jour déclaré le général de Gaulle… Mais ici, monsieur le ministre, il va falloir faire simple !
Vous avez dit vous-même que la consultation britannique était intervenue sur fond d'un édifice lézardé. Oui, l'Europe est à bout de souffle. Nous devons sortir du logiciel fédéraliste au profit d'une coopération accrue entre les États.
Dans la liste des enjeux bilatéraux, je regrette que vous n'ayez pas cité la défense et la lutte contre le terrorisme, même si nous devons avant tout éviter de casser les relations économiques et commerciales bilatérales.
Le Royaume-Uni a quitté l'organisation internationale qu'est l'Union européenne. Or les organisations internationales ont pour destin de croître, de stagner, puis de péricliter. Il va donc falloir faire différemment. La présidente Élisabeth Guigou évoque le risque qui pèse sur les quatre libertés. Mais le Conseil européen de février 2016 les a lui-même remises en cause, en acceptant que soient restreints les droits des Polonais établis au Royaume-Uni à percevoir les allocations familiales, et en annonçant aussi des modifications à la directive sur la sécurité sociale… Le logiciel européen est à bout de souffle : profitons de cette occasion pour nous poser les bonnes questions.