Je n'aurais rien à ajouter à la deuxième partie de l'intervention de notre collègue Luc Chatel.
La question de la cellule de suivi nous rappelle qu'il faut bien distinguer entre la question des suites directes du référendum britannique et celle, plus institutionnelle, des négociations à entamer. La perspective du Brexit a forcément entraîné un certain nombre d'anticipations liées à l'éventualité de ce qui pourra se passer. Les acteurs économiques n'attendent pas de prise de décision officielle pour envisager des implantations nouvelles ou une relocalisation d'une part de leurs activités. Dans un domaine que je connais bien, celui de l'aviation, les compagnies songent d'ores et déjà à prendre des licences dans d'autres pays. Telles sont les suites concrètes du référendum britannique. De ce point de vue, y a-t-il une cellule de suivi qui permette de compiler ces questions et de faire le point sur notre attractivité ? Car il faudra anticiper et accompagner les décisions des acteurs économiques. En tout état de cause, les suites du référendum britannique ne seront pas seulement de nature institutionnelle.
Par ailleurs, qu'est-ce qui est mis en place pour rassurer les nombreux ressortissants français sur le territoire britannique, à un moment où il est question de remettre en cause la liberté de circulation ? Un fil permanent d'information devrait être assuré, même si leurs inquiétudes peuvent aussi s'exprimer par la voix de leurs représentants élus.