Intervention de Thierry Robert

Réunion du 27 septembre 2016 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Robert :

Dans ce projet, il est question d'« égalité réelle ». Aujourd'hui, quand on discute avec les citoyens, on constate que c'est ce qu'ils attendent. Il suffit d'ouvrir le dictionnaire pour comprendre de quoi il s'agit.

J'observe qu'on en parle depuis maintenant quelques années. Mais nous devons faire en sorte que la montagne n'accouche pas d'une souris !

L'une de nos collègues vient de dire que nous allions pouvoir enrichir le texte. De fait, nous avons tous, à commencer par moi-même, déposé des amendements. Mais à chaque fois qu'un amendement créait des dépenses, il était immédiatement déclaré irrecevable. Comment voulez-vous atteindre l'égalité réelle sans aucun moyen financier ?

Les propositions foisonnent. Tout n'est sans doute pas faisable. Peut-être faudra-t-il un certain nombre d'années pour atteindre l'égalité réelle. Est-ce huit ans, dix ans, quinze ans, vingt ans, peu importe. Mais il sera nécessaire – et nous devrons saisir l'occasion de le dire au cours des prochaines séances de travail et dans les deux semaines à venir – d'essayer d'apporter de vraies réponses aux questions qui se posent.

Le sujet de l'ASPA a été abordé depuis tout à l'heure. C'est un véritable souci, et tout le monde le sait. J'ai moi-même déposé un amendement à ce propos, mais il a été déclaré irrecevable parce qu'il crée des dépenses. Je finis donc par me demander si l'on n'a pas donné à la ministre des outre-mer une tâche qui relève presque de l'impossible.

On va peut être dire qu'elle n'a pas fait son travail, alors que, pour l'avoir rencontrée dernièrement, je sais qu'elle est pleine d'ambition et de volonté. Elle connaît le territoire et elle a envie de bien faire. Mais peut-on construire un immeuble sans granulats et sans ciment ? Sa tâche est complexe.

Je ne sais pas si, en tant que président, vous pouvez faire remonter ces informations. Je pense que la ministre des outre-mer, si l'on n'écoute pas forcément ses demandes avec attention, doit se sentir un peu seule. Comment l'aider ? A quelle porte pourrions-nous frapper ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion