En ce qui concerne la collectivité de Wallis-et-Futuna, je considère que ce projet de loi constitue un concept extrêmement ambitieux, formidable avec cette notion d'égalité réelle. Il apporte à ma collectivité, l'espérance de l'égalité. Cette espérance, dans le temps, paraîtra peut-être virtuelle ou utopique. Mais, dans tous les cas, ce texte représente un objectif, et c'est en ce sens qu'il peut constituer un espoir.
La recherche de l'égalité réelle est déjà une réalité dans mon territoire, à 22 000 kilomètres de la Métropole. Tout y est à construire. Je rappelle qu'un récent rapport de la Cour des comptes a considéré que la contribution d'État ne produisait pas tous les effets souhaitables. Il me semble qu'à partir de cette contribution publique, nous pourrions envisager d'autres perspectives de développement, et que l'investissement qu'elle représente pourra être mieux mis à profit.
Je voudrais évoquer la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, qui me paraît aller déjà dans le sens de l'égalité réelle. En effet, le Gouvernement a bien voulu que Wallis-et-Futuna bénéficie de la péréquation tarifaire. Cette mesure constitue un geste social très important pour notre territoire, car le prix du kilowattheure y est cinq à six fois plus élevé qu'en métropole.
Bien entendu, l'effort demande à être poursuivi dans d'autres domaines, Mme Orphé a évoqué les allocations versées aux personnes âgées. A Wallis-et-Futuna, le montant mensuel de cette prestation s'élève à 70 euros mensuels. J'ai entendu mentionner la somme de 600 euros ; je serais très heureux que mes compatriotes puissent bénéficier d'un tel montant ! Toutefois, je ne perds pas espoir, je considère que ce projet de loi pourrait comporter des points de convergence, des ouvertures susceptibles de nous permettre de tendre à l'égalité sociale. Le titre II consacré au territoire de Mayotte est la preuve qu'il est possible d'avancer dans ce sens ; il constitue la première pierre d'un édifice, qui devra être complété.
Nous devons tendre vers la perspective de l'égalité réelle. A 22 000 kilomètres, nous sommes aussi la France. Je le rappelle, nos territoires d'outre-mer apportent à la France le deuxième domaine mondial de zones économiques exclusives, ce que nous avons trop tendance à oublier. À ce titre, nous méritons d'être pris en considération.
Voilà, monsieur le président, les aspects que je souhaitais souligner. Je me félicite de ce texte dont je considère qu'il constitue un espoir pour nos territoires d'outre-mer.