Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du 4 octobre 2016 à 15h00
Égalité réelle outre-mer — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Certes, la question du décrochage scolaire se pose réellement, mais est-ce là la bonne réponse à lui apporter ? Une bonne formation est nécessaire, mais pense-t-on réellement qu’un jeune qui a décroché à quinze ou seize ans et qui est analphabète trouvera miraculeusement une solution parce que sa scolarité sera prolongée jusqu’à sa majorité ? Je n’en suis pas sûr.

Pour conclure, et sans procéder à un examen exhaustif du contenu de ce projet de loi, il suscite, s’agissant de Mayotte, des interrogations et des inquiétudes. J’ai participé, avec d’autres membres de cette assemblée, à sa départementalisation. Je connais ce territoire pour l’avoir visité à deux reprises. S’y pose, à l’évidence, une vraie question d’égalité et d’intégration de nos concitoyens qui y vivent dans la République. Mais nous avions prévu un peu de temps, et peut-être ne faut-il pas aller trop vite. J’ai bien conscience du fait que mon discours peut paraître un peu particulier, quand tant de besoins demeurent insatisfaits, mais de vrais risques existent, vous le savez, compte tenu de l’immigration comme des relations avec les Comores, qui ne sont pas satisfaisantes – ce point doit également, et simultanément, être mis sur le métier.

Bref, nous sommes en présence d’un texte encore imparfait, qui essaie néanmoins d’apporter un certain nombre de réponses. Cette démarche me paraît logique et normale. Quoi qu’il en soit, il reste encore beaucoup de chemin à faire avant d’arriver à ce que l’égalité avec les outre-mer devienne une réalité car, une fois encore, c’est là la République que nous appelons de nos voeux.

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