La notion de « convergence » est chargée négativement. Je rappelle que ce sont ces mêmes critères de convergence qui, au niveau européen, ont conduit au Brexit. L’idée même de convergence signifie : « tendre vers pour ressembler, pour s’identifier à ». C’est là mal poser le problème. C’est en effet un très mauvais angle d’attaque que de considérer qu’en réduisant progressivement les écarts quantitatifs ou qualitatifs, on parviendra à l’apogée de la convergence – c’est-à-dire à faire en sorte qu’on se ressemble tous. Nous préférons proposer la notion de « plan de développement réel », qui intègre dans sa dénomination même l’idée de quelque chose d’endogène, conçu et élaboré par les acteurs locaux, en concertation avec l’État. Cette démarche est beaucoup plus saine que celle du plan de convergence, qui ne me paraît pas toujours souhaitable.