Il est vrai, monsieur le président, que pour votre part, vous vous en sortez très bien : vous êtes un député aimé et apprécié. Pour ma part, je fais ce que je peux !
Je me réjouis de voir notre assemblée se saisir de la question des territoires ultramarins, car j’ai le sentiment que depuis trop longtemps notre grand pays fait défaut à ces territoires – quels que soient, d’ailleurs, les gouvernements. Pourtant, grâce à ces territoires, nous sommes présents pratiquement sur toutes les mers et tous les océans du globe, de l’Atlantique-Nord aux Caraïbes, à l’océan Indien, et au Pacifique.
Par parenthèse, je reconnais que cette intervention aurait été plus à sa place lors de la discussion générale, mais vous savez que les places sont chères pour les députés non inscrits ! Je me permets donc de la faire maintenant.
Je trouve dommage, pour reprendre le fil de mon exposé, que nous n’accompagnions pas davantage ces territoires que nous connaissons tous – moins bien que ceux qui y habitent, certes, mais que nous aimons beaucoup, et qui trop souvent sont laissés à l’abandon. Ce n’est pas à l’honneur de notre pays.
Sans même parler d’honneur, c’est d’abord un mauvais calcul, car ces territoires nous permettraient d’être présents partout, d’aller chatouiller un peu les Américains, eux qui n’arrêtent pas de le faire en Europe, d’aller rendre visite de temps en temps aux Chinois et aux Indiens ; bref, ils nous permettraient d’avoir un rayonnement tout autre que celui que nous avons actuellement. Qui plus est, nous sommes le seul pays d’Europe à pouvoir le faire. Il est dommage de ne pas en profiter, mais enfin, le jour où il y aura une vraie politique pour les territoires d’outre-mer viendra peut-être plus vite qu’on ne croit.