C’est un exercice difficile. Dans le discours que j’ai prononcé à la tribune, j’ai parlé de « responsabilité ». On ne peut pas faire de liste à la Prévert sans assumer ce que l’on dit. C’est un geste politique fort : il s’agit de dire et de faire. J’entends, madame Orphé, monsieur Letchimy, votre souhait d’arrêter une perspective, d’affirmer que l’on avancera. Telle est précisément notre démarche ; comme je le dis depuis le début de la discussion, nous posons aujourd’hui la première pierre d’un chantier.
S’agissant des prestations familiales, les écarts soulèvent de vraies difficultés. Ici, par exemple, le premier enfant est exclu du complément familial, ce qui n’est pas le cas pour la prestation spécifique dont nous parlons. J’entends ce que vous dites, mais il conviendra de se pencher sur ces écarts établis au fil du temps, relativement à l’âge, à l’exclusion du premier enfant ou de tel autre ; le rattrapage historique doit se faire pas à pas, en responsabilité et en assumant les décisions que nous prenons ici, car on nous regarde et on nous entend.
Les gestes que nous faisons aujourd’hui – en tout cas les trois mesures que j’ai mentionnées – ne sont pas symboliques : ils ont une importance réelle en termes d’égalité sociale.