Très rapidement. Sur les sujets sociaux, le département de Mayotte est forcément traité différemment des quatre autres départements, notamment s’agissant de tous les aspects que nous avons évoqués tout à l’heure.
Il y a eu une stratégie de regroupement des rapports. Je comprendrais, évidemment, que les questions traitant de Mayotte soient étudiées dans le cadre de la stratégie des cinq rapports qui ont été regroupés tout à l’heure, mais à condition, effectivement, que la particularité des départements d’outre-mer dans lesquels ces questions se posent, à l’heure où nous parlons, de manière différenciée, soit pleinement prise en compte. Je pense notamment aux questions sociales.
Sur la question dont traite l’amendement, et que nous avons véritablement abordée sous l’angle de l’égalité entre les hommes et les femmes, de nombreux chantiers ont été ouverts à Mayotte ces dernières années. Mais personne n’a jamais demandé à ce qu’ils soient menés à bien immédiatement : il en ainsi été de la restauration scolaire comme d’autres thèmes.
Aujourd’hui, très concrètement, lorsque l’on parle de l’égalité entre les hommes et les femmes, on veut libérer la femme des tâches liées aux enfants afin qu’elle puisse aller travailler et se consacrer à des activités économiques. Je pense aux 400 femmes du marché de Mamoudzou qui doivent rester derrière leurs étals de six heures du matin à six heures du soir.
Sur le territoire, aucun dispositif n’existe effectivement pour permettre d’accompagner les familles dans cette démarche, à un moment de la journée où chacun des membres couple est au travail.
Nous devons donc mettre en place des dispositifs qui permettent aux familles de régler ces questions-là. On parle souvent d’immigration clandestine – et je conclurai sur ce point – en faisant de la population de Mayotte la complice de ce phénomène.
Je dis : non, elle n’est pas complice. Il manque juste, dans les politiques publiques, un certain nombre d’outils qui permettraient aux populations d’agir dans la légalité et de transformer l’informel en formel.
Car, si l’on ne veut pas que, dans les familles, tous les enfants soient gardés par des clandestines, il faut prévoir des dispositifs permettant de remédier à une telle situation. Ils existent partout en France, grâce à des plans dédiés : nous devons donc amorcer un processus en la matière.
Sous cette réserve, bien sûr, je suis prêt à retirer cet amendement comme le suivant. Il faut que la question soit traitée dans le paquet général des rapports, mais il nous semblait nécessaire d’insister sur le fait que, là encore, il faut qu’un certain nombre de chantiers progressent.