Monsieur le Premier ministre, en France, en 2016, un prédicateur peut, en toute impunité, encourager à ne pas fréquenter les mécréants, considérer une femme comme la moitié d’un homme ou faire croire à des enfants qu’écouter de la musique les transformera en cochons.
Au cours des auditions menées pour l’examen de ma proposition de loi pénalisant la prédication subversive, nous avons eu la confirmation que notre droit n’offre pas tous les outils pour lutter efficacement contre des idéologies politico-religieuses radicales de plus en plus dissimulées. Du coup, les autorités se trouvent contraintes à de véritables contorsions juridiques pour obtenir la fermeture des mosquées salafistes.
Jeudi de la semaine prochaine, nous débattrons dans cet hémicycle d’une proposition de loi pour mettre hors la loi les prédicateurs salafistes radicaux. Cosignée par une cinquantaine de nos collègues, elle a été inscrite à l’ordre du jour grâce à notre président de groupe, Christian Jacob, que je remercie