Monsieur le député, il est vrai qu’avec le vote du Parlement européen, hier fut un grand jour pour la planète et un grand jour pour l’Europe. Désormais, les pays européens sont autorisés à déposer leurs instruments de ratification. Je rappelle que grâce au vote du Parlement français, acquis sur tous les bancs, la France a été le premier pays à ratifier l’accord de Paris sur le climat, voulu par le Président de la République, et en faveur duquel vous êtes tous engagés dans vos territoires.
Alors, que va-t-il se passer maintenant, concrètement ? Qu’est-ce que cette ratification va changer ? Cela va changer deux choses.
Premièrement, les différentes coalitions qui ont été construites durant la conférence de Paris et qui, concrètement, vont mettre en application la diminution des émissions de gaz à effet de serre, vont pouvoir monter en puissance – en clair, nous allons voir comment nous sommes capables de conduire le développement économique sur la planète sans diminuer les ressources naturelles et sans polluer. Chaque pays va devoir faire ce que la France a déjà fait par l’intermédiaire de sa loi relative à la transition énergétique, c’est-à-dire dire comment il compte tenir ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de limitation des drames humanitaires qui vont avec.
Deuxièmement, c’est une chance à saisir – et je crois que c’est ce que la communauté internationale a compris, pour qu’elle soit aussi unie dans la ratification. C’est une chance à saisir pour investir dans les économies vertes, pour créer des emplois, pour faire de l’innovation, pour monter en puissance dans le domaine des énergies renouvelables. La France est engagée dans sept grandes coalitions, que nous allons maintenant animer, sur les énergies renouvelables en Afrique, la géothermie, les océans, les forêts, l’agriculture, l’eau, la prévention des risques, le carbone. C’est là-dessus aussi que nous serons jugés, en attendant la COP22, mais, d’ores et déjà, nous sommes au rendez-vous, au rendez-vous de l’histoire climatique. La France peut en être fière !