Il s’agit essentiellement d’un amendement d’appel, qui vise à la remise d’un rapport – un énième rapport, me direz-vous – permettant de mieux connaître la façon dont l’histoire de la France et de ses outre-mer est enseignée et promue dans l’Hexagone. Je souhaiterais que nous regardions ensemble comment l’enseignement de la diversité de nos territoires, de leur richesse, est défini dans les programmes. En effet, nous constatons tous une forme de méconnaissance, qui est d’abord géographique. On ne sait pas où est Tahiti, qu’on confond souvent avec Haïti, bref, on mélange beaucoup de choses. On méconnaît également la dimension de nos territoires, leur réalité géographique. Quand je superpose les cartes de la Polynésie et de l’Europe, les gens prennent souvent conscience de l’enjeu que représente la présence de 300 000 habitants sur une surface maritime comme la nôtre. Il faut également parler de la diversité des territoires et de la richesse de la biodiversité. Cet enseignement multiforme, qui emprunte à plusieurs sciences humaines, peut contribuer à aider la nation française à prendre conscience qu’elle n’est pas qu’hexagonale : elle est mondiale et maritime – je ne cesserai de l’affirmer.
Cette prise de conscience passe par des programmes éducatifs proactifs. Nous devons véritablement inciter à la diffusion de ces informations, et pas seulement le faire en cas de difficultés, lors du passage d’un cyclone ou en présence d’un événement grave. Je n’ignore pas que cet enseignement existe, mais on a vraiment l’impression – à tout le moins en termes de résultats – qu’il manque d’efficacité. On voit bien, quand on discute avec nos concitoyens de l’Hexagone, au quotidien, que cette méconnaissance est, malheureusement, une réalité. Je souhaiterais débattre avec vous de cette question. Peut-être pouvez-vous nous apporter des éléments d’information ? Nous proposons, pour notre part, la remise d’un rapport au Parlement à ce sujet.