En Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, les jeunes éprouvent de grandes difficultés à trouver des stages pratiques en entreprise, une place d’apprenti ou un contrat en alternance. Or ces périodes en entreprises sont le plus souvent obligatoires pour les études et participent pour beaucoup à la formation. Cette absence de perspectives pousse ces jeunes à arrêter leur formation et à devenir oisifs. Cela entraîne leur départ massif vers la France métropolitaine, ou d’autres horizons, accentuant la crise démographique ; cela peut conduire aussi à la désocialisation, à la marginalisation et leur cortège de fléaux. Les entreprises sont de plus en plus frileuses à accepter leur mission de tutorat. Alors que les grandes surfaces, les concessionnaires et les industriels de l’agroalimentaire occupent une place importante dans le tissu économique de nos collectivités et dégagent des marges parfois indécentes, ils n’offrent aucune perspective à cette jeunesse.