Nous proposons ici que les enseignants-chercheurs de nos universités bénéficient d’un comité préalable lorsqu’ils demandent à être qualifiés aux fonctions de maître de conférences. L’entreprise est en effet compliquée pour eux : la plupart des personnes qui présentent leur candidature au Conseil national des universités – CNU – sont soutenues par leurs établissements et ont réalisé leurs travaux dans des champs mieux appréhendés dans l’Hexagone. Pour les candidats ultramarins, la distance géographique devient un vrai handicap à l’égalité des chances, les empêchant d’accéder à la reconnaissance.
Cet amendement vise donc à créer des comités universitaires de présélection dans chaque université ultramarine. Ces comités pourraient émettre un voeu pour soutenir un étudiant ou un enseignant qui présente sa candidature. Je sais qu’il existe un comité a posteriori, mais l’idée est d’agir au préalable, d’accompagner et de soutenir les candidats.
J’ai déposé cet amendement sans y adjoindre de très amples informations parce que j’ai été saisie de cette question récemment, mais elle m’a touchée. J’ai notamment été confrontée à un cas particulier, même si depuis j’ai rencontré d’autres personnes ayant vécu la même situation. Il s’agit d’un candidat spécialisé dans le droit de l’environnement, qui a souhaité obtenir une qualification en droit public. Il avait eu un avis favorable du rapporteur qui avait précisé que le sujet était original et peu traité par la doctrine, et le candidat sérieux, documenté et rigoureux.