Comme je vous l’ai longuement exposé dans mon intervention en discussion générale, la définition contenue dans l’article 1er n’est absolument pas intelligible. Je connais bien les gens de ma circonscription, de Saint-Léger-du-Ventoux ou de Malaussène. Je puis vous assurer qu’ils n’ont pas attendu une intervention divino-républicaine pour reconnaître leur cadre de vie, ses contingences et ses forces. La représentation nationale signe avec cette première définition tout le drame du texte. Qu’avons-nous, quand nous aurions dû y voir une application de la décentralisation et du localisme ? Je vous cite le propos d’un Provençal : « L’histoire du XIXe siècle et celle du XXe siècle aussi montrent bien l’impuissance d’un découpage administratif pour créer des groupements homogènes, justes équivalents de ces communautés qui naissent spontanément de la nature des choses. »
Vous aimez les contrats et les artifices administratifs ; nous, nous aimons l’harmonie entre une terre, son organisation et son peuple. Voilà une différence qui biaise toutes les dispositions de votre texte. C’est ce manque d’esprit que je trouve regrettable dans un texte extrêmement important par ailleurs.