C’est un amendement de repli, mais aussi une occasion de vous alerter, chers collègues, contre la folle inertie qui guide ce texte. Je discute complètement ce passage du texte : « La montagne est source d’aménités patrimoniales, environnementales, économiques et sociétales. » Le choix du terme « aménités » pourrait être opportun, car l’aménité, c’est l’amoenitas latine, soit le charme, la merveille de la création. Or, vous faites une grave erreur en reprenant cette racine, puisque les mots ont un sens et que celui-ci a inspiré l’exact inverse de votre politique.
L’aménité de la nature, son charme, c’est justement ce qui conduit l’homme à la respecter naturellement, spontanément, sans qu’aucun cadre légal ne vienne lui imposer des crédits pour le faire ou, pis, une taxinomie des droits dont il disposerait pour jouir de ce présent. La forme du régime politique et les institutions budgétivores n’ont strictement rien à voir avec cela. Il est d’ailleurs significatif que vous n’employiez pas « aménités sociales », qui eût été la seule expression valable. Encore eût-il fallu sortir du matérialisme et du constructivisme qui broient notre peuple.
Je reproche, in fine, l’esprit dans lequel ce texte est écrit. Je ne discute pas les objectifs qui sont effectivement partagés la plupart du temps, mais bien la forme, qui aurait mérité plus de simplicité pour être plus intelligible et plus profitable à l’objectif défendu.