Cet amendement est assez proche de celui qui vient d’être présenté, à propos de la recherche. Je pense qu’il y a là un vrai problème, qui est sous-estimé : je l’évoquais tout à l’heure dans mon intervention lors de la discussion générale. J’ai également abordé ce problème dans le rapport pour avis que j’ai rendu l’an dernier sur le programme « Forêt » du projet de loi de finances.
Il ne suffit pas d’auditionner ceux qui cherchent à prendre en compte la question du réchauffement climatique, y compris les chercheurs, pour saisir le problème à bras-le-corps. Voici un élément qui aurait pu servir à la discussion de l’amendement précédent : l’ONF et le Centre national de la propriété forestière ont été à l’origine d’un programme dénommé « adaptation de la forêt au changement climatique », doté de 100 000 euros par an ; or les représentants de ces institutions que j’ai auditionnés l’an dernier m’ont dit que ce montant est très insuffisant.
Si vous vous contentez d’afficher des intentions de façon très superficielle dans ce texte, cela aura des effets sur la répartition des espèces, sur le cycle de développement des arbres, et donc sur leur physiologie, sur les écosystèmes… Il faut vraiment prendre ce problème à bras-le-corps. C’est l’objet de cet amendement, qui aborde aussi d’autres questions que la forêt.