On ne peut que soutenir la position de la France que vous défendez, monsieur le secrétaire d'État. Êtes-vous certain que c'est aussi la position de tous nos partenaires européens ? Que feront la Pologne, les États baltes et ceux de l'Europe centrale, dont de nombreux ressortissants vivent aujourd'hui au Royaume-Uni et risquent de servir de monnaie d'échange dans la négociation ? J'ai bien compris que les positions française et allemande étaient très proches, mais qu'en est-il des positions polonaise, lituanienne, estonienne, tchèque ? Ne courons-nous pas le risque qu'émergent deux discours au sein de l'Europe, ces pays étant tentés de défendre leur diaspora ?
Signe que la machine européenne est devenue complètement folle, nous avons appris cette semaine que l'Union avait donné son feu vert à l'adhésion de la Bosnie-Herzégovine. La France a-t-elle donné son accord ? Avez-vous été consulté ? En ces temps d'incertitude, en effet, une telle nouvelle ne peut que détériorer l'opinion que suscite l'Europe.
Enfin, en février dernier, les Pays-Bas ont voté par référendum contre l'accord d'association avec l'Ukraine. Qu'en est-il aujourd'hui ? Cet accord est-il remis en cause ou renégocié ? Le Gouvernement des Pays-Bas passe-t-il outre le résultat du référendum ?