J'approuve les propos de M. Vauzelle. Permettez-moi, monsieur le secrétaire d'État, de vous poser une question précise à laquelle vous pourrez répondre par oui ou par non : le Royaume-Uni pourra-t-il conserver le bénéfice du passeport financier ? C'est un élément majeur : dès lors que ce pays décide de quitter l'Union, il doit selon moi renoncer à ce passeport.
D'autre part, nous avons là l'occasion de renforcer la zone euro. On en parle beaucoup mais rien ne se passe. Quelles initiatives le Gouvernement français compte-t-il prendre pour renforcer le fonctionnement de la zone euro en la dotant d'un président, d'un secrétaire général et d'un trésor – en somme, en concrétisant enfin toutes les propositions qui sont régulièrement formulées sans jamais être appliquées ? L'harmonisation fiscale, en particulier, est essentielle et doit commencer tout de suite, car c'est un effort de longue haleine, comme le fut en son temps la création de l'euro.
Vous avez conclu votre intervention, monsieur le secrétaire d'État, en faisant référence à l'importance du rôle des parlements nationaux. Je m'étonne pourtant, madame la présidente, que la négociation implique la Commission européenne et le Parlement européen mais qu'aucun représentant des parlements nationaux n'y soit associé. Je tiens beaucoup à l'idée selon laquelle l'Europe ne peut plus se construire sans les parlements nationaux. Il me semblerait donc opportun que leurs représentants prennent part à la négociation – même s'il ne s'agit pas de notre commission.
Je partage tout à fait l'avis de M. Mariani sur la Bosnie-Herzégovine. Quelle fuite en avant ! Nous ne cessons d'expliquer que l'Europe ne fonctionne plus parce que nous l'avons élargie trop loin et trop vite, et nous continuons pourtant d'accepter des adhésions ! Il faut que cela cesse ! La France doit s'y opposer.
Enfin, le Royaume-Uni abrite le siège de deux agences européennes. J'espère qu'il ne les conservera pas ; qu'en sera-t-il ?