Les comparaisons que l'on fait avec la Suisse, la Norvège et, depuis peu, avec le Canada m'agacent. D'une part ce n'est pas gentil pour le Canada et, d'autre part, s'agissant de la Suisse et de la Norvège, l'exemple est mal choisi – vouloir le suivre reviendrait pour les Britanniques à vouloir le beurre, l'argent du beurre et le reste. La Suisse nous a montré, au fil des décennies, qu'elle avait su s'y prendre suffisamment bien pour tirer tous les avantages de la construction européenne sans avoir à en assumer les contraintes. Cela a participé à la mauvaise image que nos compatriotes peuvent avoir de la façon dont fonctionne l'Europe d'aujourd'hui.