Intervention de Ségolène Neuville

Séance en hémicycle du 12 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre la pauvreté - hommage au père joseph wresinski

Ségolène Neuville, secrétaire d’état chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion :

Monsieur le député, je vous remercie pour votre question qui me permet de confirmer que, oui, le centenaire de la naissance de Joseph Wresinski est bien inscrit dans le calendrier des commémorations nationales, afin de saluer son action dans la lutte contre la pauvreté.

Je veux ajouter que Joseph Wresinski avait une vision de la pauvreté, une conception du combat contre la pauvreté qui étaient l’antithèse d’une vision compassionnelle. C’est aussi la vision que porte le Gouvernement et que porte toujours l’association ATD Quart Monde au quotidien. C’est pour moi l’occasion de saluer son action et son engagement, car c’est l’engagement d’ATD Quart Monde qui a permis d’inscrire tout récemment dans la loi un vingt et unième critère de discrimination, celui de la précarité sociale.

La lutte contre la pauvreté, vous le savez, est une priorité de notre gouvernement. Je ne vous donnerai qu’un chiffre : le taux de pauvreté, qui n’avait cessé d’augmenter depuis le début des années 2000, s’élevait en 2012 à 14,3 % ; en 2014, dernier chiffre disponible, il était à 14,1 %. Nous avons donc stabilisé le taux de pauvreté. C’est insuffisant, je vous l’accorde, mais nous l’avons stabilisé. De surcroît, selon l’INSEE, les inégalités diminuent.

Je profite également de cette question pour saluer le travail de toutes les associations en matière d’action sociale et pour me réjouir de l’établissement d’un CICE – crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – propre aux associations, mesure que vient d’annoncer le Premier ministre et qui leur permettra d’amplifier leur action.

Je veux enfin préciser que la vision de la solidarité dans cette majorité et au Gouvernement n’est pas la même que celle qui est portée par la droite et l’extrême droite (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants), puisque nous ne considérons pas que les pauvres et les personnes précaires sont responsables de leur situation.

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