Intervention de Michel Piron

Réunion du 5 octobre 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Vous avez déploré l'évolution des relations entre le Commission et le Conseil au bénéfice de ce dernier, mais vous avez aussi souligné la grande insuffisance du rôle alloué aux parlements. N'y a-t-il pas une contradiction à souhaiter que la Commission retrouve un rôle accru ? De qui la Commission exécute-t-elle les ordres ? Pour donner à l'Union européenne une nouvelle légitimité, comment mieux associer les parlements nationaux aux décisions et leur permettre de porter un message européen ?

Pour ce qui est de la gestion des migrations, est-on d'accord sur le principe de la mutualisation des moyens et de leur mise en oeuvre ? Les points de vue sont-ils convergents à ce sujet ? On ne peut ignorer ce qui se passe dans le détroit de Messine et en Grèce depuis des années, mais l'on a le sentiment qu'une partie des pays d'Europe du Nord se sentent très peu concernés.

Pour la défense européenne, le départ du Royaume-Uni ne peut être sans conséquences.

Le taux très élevé de chômage des jeunes a provoqué des migrations internes massives vers les pays les plus prospères de l'Union, tels l'Allemagne. Or, ceux qui partent sont souvent les jeunes gens les mieux formés. N'y a-t-il pas là un grand risque d'appauvrissement pour leurs pays d'origine, et d'accroissement des divergences entre les États membres ?

Enfin, la crise européenne n'est-elle pas due aussi à la divergence croissante des pays européens, sur le plan économique mais peut-être aussi sur le plan politique ?

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