Intervention de Philip Cordery

Réunion du 5 octobre 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Comme vous, je pense qu'il faut accorder la première place aux préoccupations des citoyens relatives à la sécurité et à la situation des jeunes. Il faut, en effet, remettre de la chaleur dans une Europe trop froide, mais si l'Union connaît la montée des populismes, c'est aussi parce qu'elle est mal ficelée : elle a une politique monétaire mais pas de coordination budgétaire autre que punitive, et elle n'a ni politique industrielle, ni politiques salariale, fiscale et sociale convergentes. Voilà ce qui crée des déséquilibres – et on voit le lien, en Allemagne, entre cette question et la montée de l'AfD. Ne faut-il pas, en conséquence, accélérer l'approfondissement de l'union économique et monétaire, projet politique ? Il n'est pas contradictoire de renforcer la coopération européenne en matière de sécurité et en matière économique.

Pensez-vous qu'avec le Brexit l'Union européenne a franchi une étape et que le couple franco-allemand va se transformer en un trio franco-italo-allemand ? C'est une bonne nouvelle que l'Italie figure dans ce cercle mais, selon vous, sera-ce durable ? Faute de personnalités assez fortes pour faire de la Commission le véritable moteur de l'Union européenne, cela permettrait une plus grande diversité dans la gestion centrale de l'Union.

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