En effet, François Hollande y étale son aversion pour le troisième pouvoir : « Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas la politique ». Et il ajoute : « Ce n’est pas une engeance facile, la magistrature, il ne faut vraiment pas commettre de fautes, on peut être lynché ».
Certes, le Président de la République a exprimé ses regrets depuis, mais le mal est fait ! Monsieur le ministre, vous m’avez répondu la semaine dernière qu’il fallait juger le chef de l’État sur ses actes… Alors dont acte !
Le 19/10/2016 à 12:54, laïc a dit :
"on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas la politique"
Je l'ai déjà dit, mais je le répète : dans un système qui préconise la séparation des pouvoirs, accuser la justice d'être indépendante de la politique (ce que sous-entend l'expression "n'aime pas la politique"), c'est-à-dire du pouvoir exécutif, serait plutôt un compliment. M. Hollande reproche à la justice son indépendance, il n'aime pas la séparation des pouvoirs, il aura montré au moins le fond de sa pensée... Vive la dictature, finalement, non ? Tous les pouvoirs dans une main, la justice flattant le pouvoir politique, aimant la politique, anticipant les désirs de l'exécutif en faisant des jugements que celui-ci attend... Sinistre vision de la justice. Heureusement que la justice n'aime pas la politique, et remercions-en la. Et surtout qu'elle poursuive dans cette voie.
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