Intervention de Ericka Bareigts

Séance en hémicycle du 18 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Demandeurs d'asile en guyane

Ericka Bareigts, ministre des outre-mer :

Monsieur le député, vous décrivez en Guyane une situation exceptionnelle. Et à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. J’aborderai trois sujets.

Tout d’abord, les moyens d’agir que le Gouvernement met en oeuvre. Entre 2012 et 2014, les crédits de paiement du budget de l’État en Guyane, tous ministères confondus, ont augmenté de près de 6 %, soit pour 2016 une dépense de presque 1,7 milliard.

Par ailleurs, les mesures économiques du Gouvernement donnent des résultats sur le front de l’emploi. Il est important de noter que, sur un an, le nombre de chômeurs de catégorie A en Guyane s’inscrit sur une baisse de 3 %, et de 8,6 % pour les jeunes.

La priorité donnée aux politiques en faveur de l’emploi est une première réponse que nous pouvons déjà donner pour lutter contre le sentiment d’exclusion de certains jeunes, donc pour lutter contre l’insécurité. La conviction que porte le Gouvernement est de deux ordres. D’abord, il faut continuer, bien sûr, à travailler. Ensuite, il n’y a pas de développement économique sans développement humain.

Vous parliez de moyens mobilisés pour les collectivités. Le pacte d’avenir, je vous le confirme, sera signé dans quelques semaines, avec un volet consacré aux constructions scolaires. Par ailleurs, l’État apportera en loi de finances sa garantie financière, à hauteur de 100 % de l’emprunt exceptionnel destiné à soutenir l’effort de la collectivité territoriale.

En ce qui concerne directement votre interpellation sur la sécurité, M. Cazeneuve est venu dernièrement en Guyane, et il a annoncé la création de zones de sécurité prioritaires.

Nous sommes mobilisés, comme vous le savez, monsieur le député, sur la situation des réfugiés également avec une mission de l’OFPRA…

1 commentaire :

Le 19/10/2016 à 10:51, laïc a dit :

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Ce ne sont pas ce genre de mesures exceptionnelles que les Guyanais attendent. Car 10 % de la population en plus, c'est l'afflux d'une ville entière qu'il faut organiser. Et va-t-on mettre la population d'une ville à la périphérie de villes déjà existantes, genre Cayenne ou Kourou, les mettre dans des bidonvilles où le risque d'épidémies sous ce climat tropical, avec en prime le virus Zika transmis par les moustiques, sera encore plus grand ?

Donc, à problème hors norme, il faut apporter une solution hors norme, et pour cela, comme le territoire de la Guyane français est vaste et sous peuplé, pourquoi ne pas créer une ville nouvelle, ex nihilo, avec plan en damier, au rues bien aérées, avec mairie nouvelle, écoles nouvelles, dispensaires de santé neuf, magasins neufs, économie neuve.

Il serait bien sûr nécessaire d'associer les réfugiés à la construction de cette ville, ils travailleront au début gratuitement pour ce qui sera leur planche de salut, à savoir la création d'un habitat digne où eux et leur famille pourront vivre et s'épanouir, le tout sous l'égide de l'Etat qui garantira la sécurité et l'organisation de l'ensemble.

C'est peut-être utopique, (quoique les bastides dans le sud ouest de la France, construites entre 1222 et 1373, nous rappellent que ce schéma a déjà été essayé de par le passé, et que cela a parfaitement réussi...) mais je préfère une utopie saine plutôt que ces abominables et malsains camps de réfugiés que l'on nous propose, sans aucune réelle idée convaincante pour les résoudre.

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