Intervention de Hervé Mariton

Séance en hémicycle du 18 octobre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Je dis les choses telles que je les analyse, parce qu’elles me paraissent justifiées et souhaitables pour notre pays.

Lorsque l’on regarde l’analyse du Haut conseil des finances publiques et que l’on consulte certains experts, il apparaît que le taux de 2,7 % est faux et que le déficit tournera plus probablement autour de 3,2 % – ou de 3,5 % comme le pense le président de la commission des finances.

Mais comme l’on ne peut démontrer une chose et son contraire, et qu’à dire vrai, vous avez reporté à 2018 un certain nombre de dépenses, il n’y a pas de raison de surévaluer exagérément les difficultés de l’exercice 2017. Pour parler clair, je crois à la menace d’un déficit public compris entre 3,2 et 3,5 % – il est difficile d’être plus précis. La facilité qui consisterait à imaginer un déficit d’ores et déjà situé entre 4 et 4,5 % serait une erreur de stratégie car cela signifierait que nous nous inscrivons dans une logique keynésienne et une vision de dérapage de la dépense, impossible à maîtriser en six mois.

Pour tout vous dire, lorsque j’ai lu dans un journal, l’autre jour, que Thomas Piketty félicitait une partie de la droite de s’être convertie au keynésianisme, d’avoir oublié la rigueur budgétaire et le sérieux dans la gestion des finances publiques…

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