Oui, nous avons choisi d’appeler tous les Français à faire des efforts, en faisant bien évidemment davantage contribuer ceux qui en avaient le plus les moyens – ce qui n’avait manifestement pas été le souci de nos prédécesseurs.
Le rapport économique, social et financier annexé au PLF pour 2017 est très instructif à cet égard. Il a certes le « défaut » de déboulonner la rhétorique de l’opposition, mais le constat est clair et sans appel : entre 2012 et 2013, les prélèvements obligatoires ont certes augmenté de 26 milliards, mais les deux tiers de cette somme résultaient de décisions que vous aviez votées. Le niveau de vie des Français, après avoir marqué le pas entre 2012 et 2014, a retrouvé dès la fin de l’année 2014 son niveau de 2012.
Oui, en 2016, et pour la première fois depuis quinze ans, nous baissons simultanément les prélèvements obligatoires, la dépense publique et les déficits. En dix ans, lorsque vous étiez aux affaires, vous ne l’avez pas fait une seule fois ! Oui, et cela n’est pas rien, le niveau de vie des Français du premier décile, les plus fragiles, a progressé depuis 2012 de 5 %, du fait de la politique de l’actuel gouvernement et de la majorité. Oui, mes chers collègues, les mesures de hausses d’impôts ont été compensées pour les huit premiers déciles.
Notre priorité a donc bien été de restaurer la situation des contribuables aux revenus les plus modestes qui étaient entrés dans l’imposition en raison des mesures accumulées depuis 2011. Je ne referai pas la liste des mesures que nous avons prises…