Intervention de Olivier Faure

Séance en hémicycle du 18 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, mes chers collègues, nous sommes entrés dans la discussion de la dernière loi de finances de la législature. La première et la dernière loi de finances d’une législature sont finalement les plus intéressantes. La première, parce qu’elle traduit les choix de la majorité nouvellement élue. La cinquième parce qu’elle permet à la fois d’évaluer le chemin parcouru et qu’elle intervient dans un moment où il devient enfin possible de mettre en regard le projet présenté comme alternatif par l’opposition.

Côté entrée en matière, chacun se remémorera que, en 2007, le premier acte fiscal de la précédente majorité fut la création d’un bouclier destiné à protéger les contribuables les moins modestes, mais les mieux représentés dans la soirée inaugurale du Fouquet’s.

En 2012, à l’inverse, on vota le rétablissement de l’ISF dans sa plénitude, l’alignement de la fiscalité du capital sur la fiscalité du travail, la création d’un nouveau taux marginal de l’impôt sur le revenu, le plafonnement des niches fiscales, l’annulation de la hausse massive de TVA prévue.

Mais revenons à cette cinquième loi de finances, dernier point d’une trajectoire constante, dans la continuité de nos engagements sur l’assainissement des comptes publics. Le déficit continue en effet de se réduire. Il représentera en 2017, 2,7 % du PIB contre 4,8 % en 2012.

C’est ici que le débat devient intéressant. L’opposition conteste cette trajectoire. Pourquoi ? Est-ce parce qu’elle entend se draper dans une vertu budgétaire qu’on ne lui connaît pas ? Même pas ! Les sept candidats aux primaires de la droite n’entendent pas eux-mêmes revenir à moins de 3 % de déficit avant 2022 !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion