Eh bien ! Il est quand même assez extraordinaire que ceux qui nous parlent de l’autorité de l’État se fassent les chantres de la démocratie participative, un peu partout dans leurs départements, quand l’État assume ses responsabilités en matière d’accueil !
Le 20/10/2016 à 10:09, laïc a dit :
Il n'y a qu'une démocratie : si les Français disent "non", c'est qu'il y a des raisons pour qu'ils disent non, et ne pas les entendre serait une erreur politique caractérisée. Et c'est une erreur encore plus grande que de refuser les référendums locaux qui portent sur la question. La justice, quand elle annule de tels référendums, s'arroge un droit politique qui dépasse largement ses compétences.
"Le tribunal administratif de Grenoble, saisi par les représentants de l'Etat, a souligné vendredi que l'hébergement d'urgence ne relève pas de la compétence de la commune mais de l'État, et a invalidé par avance ce référendum."
A Paris les employés des Centre d'Hébergements d'Urgence sont recrutés et payés par la mairie, pas par le département. La plupart des CHU de province sont gérés par le CCAS (centre communal d'action sociale....).
Donc les hébergements d'urgence relèvent par certains aspects, et les plus importants, de la commune, donc les citoyens peuvent et doivent avoir leur avis sur la question, et il n'est ainsi pas possible de leur refuser un référendum sur un service qui est géré par leur commune, et donc par eux.
De toute manière, si c'est le seul aspect de la commune qui gène la justice, on peut aussi organiser un référendum départemental, qui devrait aboutir au même résultat, ce serait donc reculer (interdire) pour mieux sauter. Là on dira : "non, le département, c'est l'Etat, c'est le préfet, et le préfet, aux ordres du président, interdira le référendum...".
Les maires apprécieront aussi le fait de savoir qu'ils incarnent un pouvoir non étatique, privé en quelque sorte, puisque la justice ne considère pas le maire comme faisant partie de l'Etat, sinon il aurait la possibilité d'organiser des référendums communaux, puisque l'Etat a le droit d'organiser des référendums....
Par ailleurs, pour revenir au politique, si on est démocrate, alors on dit oui à tous les référendums, et on ne conteste pas leur résultat. M. Valls était bien content du résultat du référendum concernant l'aéroport de Notre Dame des Landes, donc qu'il continue dans cette voie. La construction de cet aéroport relève-t-il d'une compétence départementale, ou communale ? Plutôt communale, si on se réfère au PLU local qui autorise le maire et non le préfet à délivrer les permis de construire....(D'ailleurs, le référendum communal aurait dit "non " à ce projet, ce sont les communes éloignées des nuisances sonores et autres qui ont apporté un soutien large et massif à la construction de cet aéroport controversé, c'est beau la démocratie étatique...) Et pourtant la justice n'a pas fait de difficultés pour autoriser ce référendum, en disant par exemple que la construction de cet aéroport relevant par de nombreux aspect de la seule compétence communale, il ne pouvait être organisé à l'échelon départemental. Ainsi, quand M. Hollande dit que la justice n'aime pas la politique, il se trompe quand même un peu...
Les Français ont le droit de dire qui va venir dans leur pays, les Français ne doivent pas être un troupeau de moutons à qui on donne des ordres sans contestation ou avis possible. On a vu les pitoyables résultats de la politique d'immigration menée par les gouvernements précédents, et cela va jusqu'à celui de de Gaulle. Ne pas penser l'immigration, ne pas la préparer, comme ici où, par l'afflux massif de migrants que la France n'a pas sollicité, elle est désorientée et dépassée, c'est laisser libre cours au rejet et à l'émergence puis au développement exponentiel des partis extrémistes. Plutôt un référendum local sur un point précis, que l’extrême droite envahissant les urnes au niveau national sur tous les sujets...
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