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Comme le disait Mme la rapporteure générale, la distinction entre le déficit conjoncturel et le déficit structurel n’a de sens que si vous êtes tous persuadés de la théorie dite de Juglar. Vous le connaissez tous et vous avez tous lu ses oeuvres sur la théorie des cycles économiques, qui durent, grosso modo, cinq ou six ans – M. Pierre-Alain Muet a beaucoup enseigné ces théories. Dans ce modèle, on pouvait connaître le déficit structurel en fonction de la position dans le cycle.
Mais, mes chers collègues, si les cycles économiques existent toujours, le déficit conjoncturel doit être, grosso modo, positif pendant trois ans, et négatif pendant trois ans. Or, d’après l’article préliminaire, il est toujours à 1,6 %. C’est impossible ! Vous me direz que c’est moins mal que les trois années précédentes, où l’écart ne faisait que croître… Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que nous sommes dans une situation économique où il n’y a plus de cycles, du fait de la grande crise de 2008. Voilà ce que cela signifie ! Et c’est pour cela que je m’acharne à essayer de faire mûrir les esprits. Nous ne sommes pas ici dans une opposition entre les représentants de différents bords politiques. Le problème, c’est que la distinction entre solde conjoncturel et solde structurel n’a plus de sens. Le seul indicateur qui a un sens, c’est le déficit effectif.