Or nous sommes concurrencés en cela par l’Allemagne. Il est bien évident qu’en augmentant ou en étendant la taxe sur les transactions financières, nous inciterons ces opérateurs financiers à filer directement à Francfort : ils ne viendront certainement pas à Paris dans ces conditions. Telle est la première raison qui m’a poussé à changer d’avis.
Deuxième raison : nous aboutirons vraisemblablement à une solution avec dix pays de l’Union européenne d’ici la fin de l’année. M. le ministre de l’économie et des finances l’a dit cet après-midi, et l’a répété très clairement il y a quelques instants : même si je ne lui fais pas confiance sur tout, je le crois sur ce point.
Enfin, je voudrais dire un mot de l’aide publique au développement. Puisque je viens de vous apporter mon soutien, monsieur le ministre, je vous demande à présent de m’apporter le vôtre. Vous avez proposé une solution pour augmenter l’aide publique au développement, mais cette solution n’est pas utile, car nous avons adopté mercredi dernier, en commission des finances, un amendement que j’ai proposé en même temps que d’autres députés, siégeant sur tous les bancs de cette assemblée.
Cet amendement visait à supprimer, à l’article 17 de ce projet de loi, l’alinéa tendant à abroger l’article 43 de la loi de finances pour 2016, afin de dégager environ 250 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’aide publique au développement.