Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 19 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Après l'article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

J’ai besoin pour le savoir que M. le ministre réponde à une question. Nous avons en effet tous besoin de retrouver notre fierté dans le domaine de l’aide publique au développement puisque la France a rétrogradé, passant à la cinquième place derrière le Japon, et que, de surcroît, nous sommes en recul dans les pays les plus vulnérables. Bien sûr tous ici soutenons cette aide par humanisme, par éthique, mais aussi par intérêt, par pragmatisme, parce que nous avons besoin d’être à la hauteur du plan Borloo, de la COP21, c’est-à-dire d’avoir les moyens de permettre le développement des pays concernés et de faire face aux migrations dont on voit déjà aujourd’hui comment elles déstabilisent nos État alors qu’elles vont encore augmenter. Tel est bien là l’enjeu. Au vu de ce qui se profile au niveau européen, sachant que les pays censés participer au dispositif étaient passés en trois ans de onze initialement à neuf, que cela s’était donc effiloché au fur et à mesure et que le projet avait échoué, ma question est la suivante : même s’il y en a dix aujourd’hui, quel est votre degré de confiance quant à la possibilité d’aboutir ? Je suis perplexe car si votre confiance est pleine et entière, il s’agirait d’un délai de quelques semaines ou de quelques mois au plus, auquel cas je ne vois pas quel risque courrait notre pays à prendre les devants. On a vu sur d’autres sujets combien le fait que la France prenne sa décision quelques mois avant les autres avait permis de conclure au niveau de l’Europe. Ce serait donc un facteur facilitateur. Sinon, je crains que cela n’aboutisse pas.

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