Intervention de Pierre-Alain Muet

Séance en hémicycle du 20 octobre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Après l'article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

Par conséquent, une économie qui choisirait cette voie disparaîtrait. Or il se trouve que le cinéma est, toutes choses égales par ailleurs, un secteur dans lequel l’investissement est tout aussi risqué, mais dans une moindre mesure, que dans la recherche fondamentale.

Comme l’a très bien dit Karine Berger, plus de la moitié des investissements réalisés ne sont pas rentables. Laissez-moi terminer mon raisonnement économique : si vous voulez que le cinéma existe, cela implique donc qu’une aide publique fasse en sorte que le seuil de rentabilité moyen soit positif.

Dans le cas contraire, il n’y a plus d’oeuvres cinématographiques, ce dont on peut être très fier. Quoi qu’il en soit, les seuls pays qui ont su maintenir un cinéma performant et utile pour l’ensemble des nations sont les États-Unis et la France, grâce à tous nos dispositifs.

Sur le plan strictement économique, madame Dalloz, il est évident qu’il faut subventionner un secteur qui ne pourrait pas se développer sans subventions publiques.

Il faut calculer le bon taux, car celui de 36 % ne suffit pas à rendre ce type d’investissement rentable en moyenne ; il ne permet pas de développer la production.

J’ajoute que cet amendement aurait un coût de 7 millions d’euros.

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