Nous essayons d'articuler les mesures concernant les gendarmes et les forces armées. Je ne suis amené à rencontrer les gendarmes que lors des réunions du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM).
Monsieur de la Verpillière, la réserve de précaution constitue toujours une fragilité. C'est une bataille qu'il faut mener avec détermination.
Les surcoûts liés aux opérations intérieures et aux opérations extérieures, quant à eux, ne sont pas source de fragilité. Depuis 2012, ils ont toujours été couverts par des mutualisations interministérielles. Il n'y a jamais eu un euro manquant, même si tout ne se fait pas dans une parfaite bonne humeur. Je ne vois de raison pour que ce ne soit pas encore le cas en 2016.
Pour les recettes exceptionnelles, oui, il faut éviter que le péché mignon que vous évoquiez revienne. Cela étant, on est loin des chiffres qu'ont pu atteindre ces recettes certaines années. Il faut se résoudre à ce qu'elles n'entrent que marginalement dans le budget de la défense. Sur l'ensemble du budget qui vous est proposé pour 2017, les 200 millions correspondant aux cessions immobilières représentent une part relativement faible. J'ajoute que cette somme ne pourra être affectée qu'aux infrastructures : ce sont des ressources ciblées. Pour ce qui est des ressources exceptionnelles pour 2017, nous prévoyons un encaissement pour l'îlot Saint-Germain, partiel, et pour le site de Saint-Thomas-d'Aquin. Je n'ai donc pas d'inquiétude.
Monsieur Lamy, en matière de service national, certains ont à coeur l'apprentissage citoyen, l'être-ensemble ; je dois dire que ma préoccupation principale est de nature opérationnelle. Pour chaque classe d'âge – 800 000 jeunes environ –, il faudrait six mois de formation avant de pouvoir accomplir des missions de protection et de sécurité. Or la plupart des propositions visent un service national de six mois. Que deviendraient ces jeunes une fois formés ? Seraient-ils intégrés à la réserve ? Cette réforme nécessite des réflexions qui vont au-delà des simples déclarations.