J'avais bien compris, Monsieur Marty.
Monsieur Fromion, votre dernière remarque est tout à fait pertinente, mais il est difficile d'y répondre. C'est vrai que les opérations provoquent une attrition : les capacités déployées, parfois récentes, deviennent plus rapidement vétustes, surtout dans l'armée de terre, qui les utilise de manière intensive dans le cadre des opérations Sangaris ou Barkhane. Toutefois, nous consentons des efforts d'investissement importants, à hauteur de 349 millions, qui devraient permettre de renforcer la qualité et l'efficacité de ces moyens. On parle souvent de ce qui ne fonctionne pas et moins de ce qui fonctionne, mais il est vrai que l'image que l'on peut avoir de ces capacités peut affecter le moral des troupes. J'en suis conscient ; la relation que j'ai avec les militaires est suffisamment franche pour qu'ils me le disent. Comment y remédier ? Sans doute en ne faisant pas tout, c'est-à-dire en mettant fin éventuellement à une opération, comme c'est le cas de Sangaris, et en musclant la qualité de nos unités, ce à quoi nous contribuons en ajoutant un escadron ou une compagnie dans un régiment existant.
Mais nous ne sommes pas rendus, me semble-t-il, à l'épuisement que vous évoquiez. Ce qui m'a beaucoup frappé la première fois que j'ai rencontré les militaires britanniques, c'est précisément qu'ils se disaient fatigués. Il faut éviter ce risque ; c'est un sujet sur lequel nous devons veiller en permanence.
En ce qui concerne la norme OTAN, l'engagement qui a été pris au sommet de Newport, renouvelé à Varsovie, c'est de parvenir à un budget équivalent à 2 % du PIB, pensions comprises.