Intervention de Jean-Louis Costes

Séance en hémicycle du 25 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Réponse à la délinquance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Costes :

Monsieur le Premier ministre, en matière de délinquance, les médias font régulièrement leurs gros titres avec des affaires sensationnelles. Moi, je voudrais vous parler de la délinquance que l’on n’évoque jamais, celle du quotidien, celle qui empoisonne la vie des citoyens dans nos petites communes.

Les actes d’incivilité et de petite délinquance se multiplient dans notre pays, en toute impunité. Nombreux sont d’ailleurs les maires qui nous interpellent pour nous faire part de leur impuissance face à des agissements inacceptables et, malheureusement, de plus en plus fréquents : comportements déplacés ou sexistes, insultes, attitudes menaçantes, alcoolisation sur la voie publique, rues volontairement bloquées par des véhicules, musique à fond durant la nuit, deux-roues débridés qui traversent nos villes à toute vitesse et j’en passe… Voilà le quotidien vécu par de plus en plus de Français !

Face à cette situation, les citoyens et les élus sont complètement désabusés. Les forces de police et de gendarmerie sont, elles, complètement découragées, d’où la colère qui les pousse, aujourd’hui, dans la rue. Les plaintes ou les mains courantes, quant à elles, s’accumulent sans que rien ne se passe concrètement. Comment voulez-vous que les Français comprennent cette situation alors que les honnêtes citoyens, eux, sont immédiatement sanctionnés à la moindre petite infraction au code de la route ?

Monsieur le Premier ministre, ce n’est pas cela l’égalité et la justice. La justice serait d’arrêter et de condamner l’ensemble des individus qui commettent des infractions à la loi, et pas seulement certains d’entre eux. Ces situations quotidiennes, additionnées les unes aux autres, constituent le terreau dans lequel trafics en tout genre et violences diverses prennent leurs racines et alimentent les populismes les plus divers.

Alors, monsieur le Premier ministre, je vous demande avec beaucoup d’insistance d’intervenir contre ces fléaux quotidiens, dont les conséquences sont de plus en plus lourdes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion