Monsieur le député, je vous remercie pour votre question. J’ai en effet lancé, il y a six semaines, avec le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, M. Patrick Kanner, une rentrée citoyenne, avec l’objectif essentiel que ce soient celles et ceux qui vivent et travaillent dans les quartiers populaires qui parlent de la réalité qu’ils vivent.
Dans toute la France, dans l’Hexagone aussi bien qu’outre-mer, ce sont près de 4 000 adultes relais et près de 15 000 conseillers citoyens qui ont pu débattre de questions de proximité. Je rappelle que les conseils citoyens ont été créés par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, dite loi Lamy, du 21 février 2014. Pour la première fois, des citoyens se tiennent aux côtés des institutions pour décider la transformation de leurs quartiers, et pour parler des politiques publiques et de la façon dont elles fonctionnent.
Dans les rencontres que j’ai pu faire, notamment dans les Pyrénées-Orientales, avec vous, monsieur le député, ainsi qu’avec M. Cresta, j’ai rencontré près de 3 000 personnes, qui m’ont dit leur expertise d’usage et leur besoin de formation. Nous y avons répondu avec les 7 millions d’euros qui ont été annoncés.
La rentrée citoyenne compte trois journées nationales. Le 17 octobre dernier, 260 médiateurs de l’action sociale ont fait des propositions. Hier, ce sont 120 responsables associatifs, venus de toute la France, qui nous ont exposé leur vision, et leur volonté de s’engager. Demain, nous clôturerons la rentrée citoyenne avec le Forum national des conseils citoyens. Plus d’un millier de personnes, représentant 860 quartiers de la politique de la ville, seront présentes pour parler de leur engagement.
C’est donc une révolution démocratique. J’insiste : l’enjeu de cette rentrée citoyenne, c’est de montrer, contre les affirmations stigmatisantes qui règnent dans le débat public, combien les quartiers populaires sont en train de produire leurs propres anticorps, face aux tenants d’un développement séparé, c’est de montrer la force, l’effervescence, l’innovation, l’engagement des quartiers populaires. Je suis convaincue que demain, nos quartiers populaires inspireront la France.
Le 28/10/2016 à 09:31, laïc a dit :
"C’est donc une révolution démocratique."
La seule révolution démocratique qui s'impose à la France, c'est la généralisation des référendums communaux. Et pour l'instant, il y en a très peu, les rares qui ont eu lieu ont d'ailleurs été annulés par la justice, car il paraît que ce qui se passe sur le territoire de leur commune ne regardent pas dans tous les cas les gens qui y vivent... (voir les référendums sur les centres d'accueil pour migrants). C'est vraiment se moquer de la parole du peuple. Quand on se dit démocrate, il faut aussi accepter les résultats qui ne vous plaisent pas, sinon ce serait trop facile.
Seuls les référendums contre les principes républicains et les lois doivent être rejetés, pour le reste, tout est possible.
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