Quels sont les effectifs des groupes terroristes selon vous ? Vont-ils se replier dans un même secteur ou se disperser dans le nord du pays ?
Par ailleurs, dans quel contexte devrait s'inscrire demain la présence française au Mali ?
Gwenegan Bui. Votre intervention au Mali est légitime au regard du droit international et juste eu égard à l'abcès islamiste qui s'était formé aux frontières de notre continent. Mais le retard de l'Union européenne dans ce domaine nous inquiète : son absence de soutien rapide, en dehors de la logistique, soulève la question de notre volonté commune à incarner une même civilisation. Dans ces conditions, la nation française soutient l'effort humain et financier quasiment seule.
Quel est l'impact de cette opération sur le budget de la défense ? Peut-on escompter un soutien financier de nos partenaires européens ? Les dépenses que nous engageons auront-elles un effet sur la capacité de la France à maintenir l'objectif de déficit public à 3 % ?
Enfin, quelles pistes de relance de l'Europe de la défense envisagez-vous et quelles leçons opérationnelles êtes-vous en mesure de tirer à cet effet ?