Intervention de Véronique Louwagie

Séance en hémicycle du 24 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation du bâtiment

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le Premier ministre, qui n'est pas obligé de mettre dix minutes pour me répondre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le Premier ministre, il y a quelques jours, vous avez réaffirmé l'objectif de construire 500 000 nouveaux logements par an, dont 150 000 logements sociaux.

Les annonces c'est bien. Mais permettez-moi de vous dire que vos actes ne sont pas du tout en cohérence avec elles. Pour notre part, nous avions accéléré la cession ou la mise à disposition de terrains publics pour favoriser un « choc d'offre ».

Alors que, dans le secteur du bâtiment, tous les indicateurs ou presque passent au rouge, et que les conséquences de la crise financière ne se dissipent pas, vous démolissez des dispositifs qui aidaient ce secteur à forte intensité de main-d'oeuvre.

Ainsi, par dogmatisme, vous supprimez la réduction des cotisations patronales qui offrait pourtant aux artisans et entreprises du bâtiment de la souplesse en fonction de leur activité. N'oublions pas que 85 % des entreprises du secteur ont recours de façon structurelle à des heures supplémentaires. Par ailleurs, cette mesure soutenait fortement le pouvoir d'achat des salariés.

Enfin, on apprend que le ministre du budget envisage tout simplement de faire main basse sur les fonds collectés par le 1 % logement (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), instance paritaire réunissant patronat et syndicats.

Saisir ces 1,8 milliard d'euros, cela signifie mettre fin à de nombreux programmes ANAH ou ANRU sur nos territoires. Selon le président de la Fédération française du bâtiment – je le cite – « Cela reviendrait à tuer Action Logement ». Qu'en pense la ministre du logement ?

Monsieur le Premier ministre, maintenant que la campagne électorale est achevée, dites-nous comment vous allez prendre en compte la difficile situation des artisans et entreprises du bâtiment et de leurs 1 200 000 salariés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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