Le médicament est, une nouvelle fois, la principale variable d’ajustement des dépenses de l’assurance maladie : en cinq ans, ce sont plus de 7 milliards d’euros qui ont été prélevés sur cette filière. L’industrie du médicament représente pourtant dans notre pays plus de 100 000 emplois, pour un chiffre d’affaires de 53 milliards d’euros, dont 48 % à l’exportation, et un apport positif de plus de 7 milliards d’euros à notre balance commerciale.
L’ensemble des laboratoires ne cessent d’appeler notre attention sur le fait qu’en France, l’innovation, la recherche et le développement – la R&D – sont mis à mal par les prélèvements continuels opérés sur cette variable d’ajustement, et que cela pose un véritable problème économique.
Le groupe Les Républicains, dont nombre d’orateurs s’exprimeront, ne cesse de vous engager à prendre garde à cette variable d’ajustement, sur laquelle vous tirez trop. Les économies à réaliser par le système de santé doivent également porter sur les gaspillages, la fraude et le fonctionnement de la Sécurité sociale, qui pourrait comporter d’autres variables d’ajustement.
Je note du reste qu’en cinq ans, madame la ministre, vous n’avez conduit aucune réforme capable d’aligner le système de sécurité sociale de la France sur ceux d’autres pays. En Allemagne, notamment, les comptes de l’assurance maladie sont positifs, alors qu’ils sont toujours déficitaires en France. Ce n’est pas à chaque fois le médicament qui doit payer le prix du manque de courage du Gouvernement.