Madame la ministre, après quatre années de régulation comptable et malgré le retour de l’innovation, le médicament est à nouveau contraint de supporter près de 50 % des mesures d’économie. L’industrie pharmaceutique est ainsi devenue la martingale de la majorité.Le médicament est donc la principale variable d’ajustement, mais à quel prix ! Comme le rappelait M. Tian, ce sont la baisse des investissements industriels, réduits de 4,5 % ces trois dernières années, le recul de la France dans la recherche pharmaceutique mondiale et la stagnation de l’activité de production. Alors que notre région compte de gros laboratoires, onze PSE – plans de sauvegarde de l’emploi – ont été lancés depuis le début de l’année ; 1 953 postes ont été supprimés en 2016, 1 560 en 2015, et un total de 10 000 emplois ont disparu au cours des six dernières années.
Ce projet de loi de financement fixe une nouvelle fois des objectifs d’évolution des dépenses irréalistes au regard des innovations thérapeutiques sans précédent qui se font jour.
Au moment de l’examen du dernier PLFSS de cette mandature, il faudrait commencer à s’interroger et cesser de détruire un outil économique fantastique dont nous disposons sur notre territoire. Nous verrons, lors de l’examen des amendements, ce qu’il convient de faire.