Intervention de Michel Terrot

Réunion du 19 octobre 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

Alors que nous nous apprêtons à examiner le projet de budget de cette fin de mandature, les chiffres parlent d'eux-mêmes : la petite augmentation de l'AFD de cette année ne saurait faire oublier la dégringolade constatée dans ce domaine depuis 2012, en particulier en ce qui concerne le programme 209, qui prévoit des crédits destinés aux pays francophones en voie de développement – que nous devons absolument continuer à aider si nous voulons conserver une certaine influence en Afrique.

Comme M. Michailof, j'ai essayé de m'y retrouver dans les chiffres afin de déterminer où nous en sommes réellement en matière de dons, et j'arrive moi aussi à une fourchette comprise entre 130 et 170 millions d'euros, sans plus de précision. Peut-être pouvez-vous nous éclairer sur ce point mais en tout état de cause, même en nous basant sur l'estimation la plus élevée, d'un montant de 170 millions d'euros pour l'ensemble des pays en voie de développement, force est de constater que nous avons complètement décroché et que nous ne faisons quasiment plus rien dans une zone essentiellement francophone, où nous avons laissé le Royaume-Uni, l'Allemagne et bien d'autres prendre la place que nous occupions en termes d'influence. Sans aller jusqu'à reprendre les propos de M. Myard, je considère que nous devons nous interroger sur la possibilité de trouver des financements de nature à nous permettre de faire à nouveau exister la France sur le continent africain – car en l'état actuel, notre action est très insuffisante, pour ne pas dire quasi nulle, par rapport aux enjeux.

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