Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 24 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Syrie

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Aujourd'hui, on compte près de 20 000 morts et des centaines de milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes fuient au Liban, en Jordanie, en Irak, en Turquie et dans d'autres pays. Et voilà qu'à toutes ces exactions Bachar el-Assad ajoute aujourd'hui la menace de l'utilisation des armes chimiques et bactériologiques.

Vous comprendrez que, sur ce point, je ne sois pas très disert. Je vous dirai seulement que les États-Unis, la Grande-Bretagne, d'autres pays et nous-mêmes suivons au jour le jour la situation de ces armements. Il est clair qu'aucune justification de l'utilisation de ces armes ne sera acceptée.

Cela dit, nous prenons des initiatives au niveau mondial puisque les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ont été proposées par la France et par d'autres. Au niveau européen, nous avons décidé hier encore, à l'initiative de la France, un certain nombre d'aides humanitaires et de sanctions supplémentaires.

Le 6 juillet dernier, le Président de la République rassemblait autour de lui plus de la moitié des pays du monde pour apporter le soutien des amis du peuple syrien, et avant-hier encore j'étais en contact avec la Ligue arabe pour lancer l'idée d'un gouvernement de transition qui doit être très large.

M. Bachar el-Assad peut utiliser toutes les manoeuvres qu'il veut, il finira par tomber. Ce jour-là, ceux qui se sont mis en travers de l'histoire – et vous voyez à qui je veux faire allusion –…

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