Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du 27 octobre 2016 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Après l'article 17

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Depuis deux ans, je demande la création d’une commission en ce sens. Peut-être le prix du tabac est-il une première explication, mais il y en a sûrement d’autres.

Madame Delaunay, vous avez déclaré qu’un Corse souffrant d’un cancer pouvait venir se faire soigner à Marseille. Vous rendez-vous compte de ce que vous avez dit ? Quel Français du continent serait obligé de prendre un avion ou un bateau pour aller se soigner loin de chez lui ? Et quand la famille n’a pas les moyens de l’accompagner, que se passe-t-il ?

Malheureusement, madame Delaunay, j’ai été confronté personnellement à cette situation où il a fallu amener quelqu’un sur le continent pour le faire soigner. Mais quand la famille veut l’accompagner, il faut payer le bateau, l’avion. Est-il normal que l’on ne puisse pas soigner les gens là où ils vivent ? Pourquoi la Corse serait-elle la seule région de France où cette prise en charge n’existe pas ? Pourquoi les Corses seraient-ils obligés de se rendre à Marseille, Lyon ou Paris pour recevoir les soins qu’ils méritent ?

Oui, il y a des différences entre le continent et la Corse, y compris au désavantage des Corses, en l’espèce sur la délivrance des soins !

Savez-vous qu’il n’existe qu’une seule IRM, à Ajaccio ? Une deuxième a été demandée, mais en attendant, si celle-ci tombe en panne, il n’y aura plus d’IRM sur un département de 150 000 habitants ! Est-ce normal ?

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