Lorsque l’on veut réguler la consommation de vin, on nous oppose un refus formel : attention à l’oenotourisme, et puis, de toute façon, les jeunes ne s’alcoolisent pas au vin ! Très bien – je dis « très bien », mais vous connaissez mes positions… Et quand, en l’espèce, nous proposons d’augmenter une taxe sur les alcools fort, on va nous dire sans doute que les alcools ne sont pas alcoolisants. Or, justement, les jeunes tombent aussi dans l’addiction à cause des alcools forts, et je passe sur la bière car c’est bien connu.
Mes chers collègues, je vous rappelle qu’au mois de novembre nous avons reculé, en termes de santé publique, sur la loi Évin. C’est évident, tout le monde l’a reconnu. Les autres pays nous ont regardés avec étonnement. Mais c’est ainsi : nous sommes en démocratie et l’Assemblée a tranché. Je souhaiterais maintenant que s’agissant de ces amendements, pour Mme Orphé et pour ses collègues des DOM-TOM, nous envoyions enfin, au nom de la santé publique, un signe à tous ces jeunes qui sont dans l’addiction à l’alcool, mais pas seulement.