Je voudrais revenir un instant sur les questions économiques qui, à mon sens, se trouvent au centre d'un développement harmonieux de la politique des jeux. Lorsque la loi de 2010 a affirmé la nécessité d'un équilibre entre les différents jeux – par la voie d'un amendement dont j'étais l'auteur –, nous craignions la cannibalisation de certains jeux par le poker. Si cela n'a pas été le cas, en revanche, nous constatons aujourd'hui une très forte croissance de la Française des jeux par rapport au PMU qui, après une croissance réelle, en est venu à stagner et même à régresser. Nous avons donc, d'un côté, une Française des Jeux qui se porte bien et représente donc un apport de revenus non négligeable pour le budget de l'État, de l'autre une filière hippique en crise pour de multiples raisons – dont certaines sont sans doute d'ordre culturel –, ce qui a un impact négatif sur de très nombreuses villes en termes d'aménagement du territoire, notamment en région parisienne. Le problème qui va se poser à nous va consister à trouver un moyen de stabiliser la situation en relançant la filière hippique sans pour autant priver l'État d'une source de revenus.