Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 26 octobre 2016 à 16h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard, co-rapporteur :

En premier lieu, Madame la Présidente, il faut garder à l'esprit qu'il faut beaucoup d'humilité sur ce sujet, et que lorsque le gouvernement a découvert le Plan Juncker – comme les autres, je vous l'accorde –, il a alors proposé des projets, notamment pour financer des infrastructures de transport. Le gouvernement s'est fait critiquer car l'objectif n'était pas d'avoir des projets politiques – au sens politicien du terme – mais qui n'étaient pas « bankable » et qui avaient besoin d'un soutien et de garanties. Il s'agit d'une vraie révolution dans le choix des projets.

Un deuxième aspect, révélé dans tous nos échanges et notamment avec la BEI, est que certains pays d'Europe centrale et occidentale en particulier n'ont pas la chance d'avoir des banques publiques d'investissement, des opérateurs publics de financement de long terme, comme nous en avons en France, qui réalisent un travail discret mais remarquablement efficace pour que ces projets aboutissent. La BEI a tenté de mettre en oeuvre l'équivalent de ce qu'est la BPI en France dans quelques pays d'Europe centrale ou orientale, ou d'orienter la plateforme de conseil à l'investissement spécifiquement vers ces pays. C'est l'une des principales modifications suggérées par la Commission européenne. Ensuite, il y a des pays qui, voyant ce manquement dans l'ingénierie d'investissement public, se sont mis – mais cela prendra du temps – à tenter de créer ce type d'outils de financement de long terme.

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