Intervention de Stéphane Saint-André

Séance en hémicycle du 2 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Mineurs isolés à calais

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Saint-André :

Monsieur le ministre de l’intérieur, notre collègue Gilda Hobert vous a interrogé la semaine dernière sur les conditions dans lesquelles se déroulait le démantèlement du camp de la Lande de Calais, insistant sur le sort, souvent douloureux, des centaines de mineurs isolés restés sur place. Vous avez rappelé à plusieurs reprises votre détermination à traiter ce problème crucial, d’autant plus que la question des mineurs isolés est, selon vous, la plus délicate que le Gouvernement ait à traiter dans le cadre du démantèlement de la « jungle ».

Aujourd’hui, il n’y a plus de majeurs sur le site de la lande de Calais. Depuis ce matin, une partie des 1 500 mineurs isolés encore présents sont dirigés vers des centres d’accueil en France. Cependant, cette situation d’attente ne peut durer. Il est impensable de laisser les mineurs isolés de Calais porter seuls l’immense fardeau de leur misère. Certains d’entre eux ont vocation à rester sur le territoire national. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous informer de la manière dont s’effectue leur répartition ?

La volonté partagée par les deux gouvernements de part et d’autre de la Manche de permettre le rapprochement des mineurs de leur famille commençait à porter ses fruits, plus de 200 d’entre eux ayant pu rejoindre l’Angleterre. Mais il en reste des centaines qui ont de la famille outre-manche, et qui attendent que leur situation soit examinée par les services britanniques.

Comme le souligne la lettre ouverte du 28 octobre à Mme Amber Rudd, ministre de l’intérieur du gouvernement britannique, cosignée par de nombreux parlementaires, dont moi-même, ces mineurs ne demandent aucune faveur : selon les règlements internationaux en vigueur et selon la loi britannique, ils ont droit à être accueillis au Royaume-Uni.

Le transfert des mineurs isolés vers le Royaume-Uni marque le pas. Ce qui m’amène, monsieur le ministre, à vous poser une seconde question : pouvez-vous informer la représentation nationale sur l’état des négociations avec le gouvernement britannique ?

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