Depuis juin 2015, vingt-neuf opérations de mise à l’abri ont d’ores et déjà été menées sous l’autorité des services de l’État, avec l’aide de la Ville de Paris et des associations, permettant à près de 20 000 personnes de se voir proposer des solutions d’hébergement. Malgré cela, plusieurs milliers de migrants sont aujourd’hui rassemblés dans la zone de Jaurès, Stalingrad, Flandre, quai de Jemmapes, dans l’attente d’une solution d’accueil. Tant pour les migrants, demandeurs d’asile fuyant la guerre ou le fanatisme religieux, que pour les riverains, cette situation n’est pas tolérable. La situation humanitaire et sanitaire est très préoccupante, comme l’indiquait déjà notre collègue Daniel Vaillant lors d’une précédente séance de questions.
Anne Hidalgo, la maire de Paris, Rémi Féraud, François Dagnaud et Éric Lejoindre, maires des trois arrondissements concernés, ainsi que tous les parlementaires de gauche sont pleinement mobilisés aux côtés des services de l’État pour construire une solution digne et durable.
Mes chers collègues, les deux centres humanitaires promis doivent ouvrir au plus vite car la situation est devenue critique. L’ampleur prise par les campements entraîne parfois des violences entre migrants et dégrade considérablement les conditions de vie des habitants. Les opérations de mise à l’abri successives et l’action des associations humanitaires ne suffisent plus à faire face à l’urgence de la situation.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire comment va s’organiser l’évacuation des campements du nord-est parisien ? Plus généralement, quelles actions comptez-vous mener afin que cette situation ne se reproduise plus ?